Groupes de niveaux, "choc des savoirs" : les réformes macronistes qui renforcent la ségrégation scolaire
1. Le 2 avril 2024 : j’ai participé au rassemblement contre la réforme du collège !
Je m’oppose aux premières mesures concrétisant le « choc des savoirs » souhaité par Gabriel ATTAL comme la mise en place des groupes de niveau au collège. Une toute autre ambition doit etre portée pour la performance du système scolaire !
En effet, l’égalité des chances et la réussite scolaire ne peuvent être assurées sans mixité scolaire et sociale et sans moyen pour l’éducation nationale!
2. Le 3 avril 2024 : j’ai interpellé la ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France sur la réforme du collège et les risques de la mise en place des groupes de niveau.
Fils d'un ouvrier agricole de Bretagne et d'une ménagère sans profession, je dois tout à l'école de la République, qui a fait de moi ce que je suis.
Concernant les groupes de niveaux, j'ai connu le temps qui a précédé le collège unique. Les cursus courts d'enseignement existaient alors : le cours complémentaire, avant le collège d'enseignement général (CEG), puis le collège unique. Nous venions de campagnes profondes, nous n'étions pas riches, notre destinée n'était pas de faire de longues études : il s'agissait bien d'une forme de ségrégation sociale.
La grande question est l'ambition que nous donnons à notre société. Certes, l'école ne peut pas tout, mais elle peut beaucoup. Il faut élever chacune et chacun au meilleur niveau possible.
Je reste très réservé sur le choc des savoirs, ou plutôt sur cette reconstitution des groupes de niveau. Je le dis d'autant plus aisément que je suis confronté, dans mon département des Côtes-d'Armor, à la mise en oeuvre de la carte scolaire. Nos collectivités devraient être vos alliés objectifs ; nous devons apprendre à travailler ensemble. Surtout, nous devons aborder la question de l'enseignement scolaire sous un angle préventif et faire de l'enseignement primaire la toute première priorité.
Je porte une toute autre ambition pour la jeunesse, celle de l'égalité des chances !