Hommage à Plussulien aux donneurs d’organes
Aujourd’hui avec le Maire de Plussulien et les représentants de France ADOT (fédérations des associations pour le don d’organes et de tissus humains) nous avons planté un arbre de vie en hommage aux donneurs d’organes.
C’est un immense honneur pour moi que d’avoir à représenter ici la chambre haute de notre parlement pour inaugurer cette initiative qui constitue (à ma connaissance) une première dans le panorama des collectivités qui ont fait le choix de valoriser l’œuvre de vie que constitue le don d’organes et de tissus. Bravo donc à la commune de Plussulien pour avoir fait le choix de se placer à l’avant-garde de la promotion du don d’organes !
Je ne sais, à ce stade, si la loi est suffisante pour encourager ces œuvres de vie qui touchent à des questions éthiques et de bio éthique mais ce que je sais c’est que la vie dans notre société a besoin de solidarités.
Le plus grand mérite de cette initiative revient à Gilles Thomas qui après avoir bénéficié de ce don de vie a fait le choix d’en exprimer publiquement la reconnaissance aux donneurs et à s’engager personnellement pour que la lutte continue ! C’est encore ce que tu me rappelais mercredi matin au téléphone alors que tu subissais tes examens de contrôle au CHU de Rennes.
Plus de 26 000 patients espèrent chaque année recevoir un don d’organe, moins d’un quart sont réellement greffés tandis que plus de 900 décèdent avant d’avoir été appelés.
Du nouveau-né à la personne âgée, nombreux sont les patients dont la vie est sauvée ou considérablement améliorée grâce à une greffe d’organes. Les besoins ne cessent de croître, et cette augmentation découle en premier lieu du succès de la greffe, une technique médicale de mieux en mieux maîtrisée et qu’il me soit permis de saluer ici tous les praticiens qui constituent l’avant-garde de ce progrès de l’humanité. En conséquence, les situations dans lesquelles une greffe est recommandée sont de plus en plus nombreuses et diversifiées.
Comme tous autres dons d’éléments et produits du corps humain, le don d’organes est un acte de solidarité, régi par les grands principes de la loi de bioéthique : anonymat, gratuité et consentement.
Les greffes de tissus permettent de remplacer un tissu défaillant et de soigner les grands brûlés, de traiter des maladies aussi différentes que les sarcomes osseux, les malformations congénitales cardiaques, les infections de prothèse, ou les cécités cornéennes. Ce don moins connu fait partie des objectifs réaffirmés du plan d’action ministériel 2017-2021.
Qu’il me soit permis de souligner ici également le rôle essentiel de joué par l’agence nationale de la biomédecine.
En plus de son travail de coordination, elle promeut et développe l’information sur les dons et travaille aussi auprès des professionnels de santé en proposant des formations, elle les accompagne également dans leurs pratiques. En partenariat avec les experts scientifiques et médicaux et les associations, l’Agence mènent des réflexions dans l’objectif constant de promouvoir et d’améliorer la qualité des pratiques et l’équité autour du don et de la greffe d’organes et de tissus. Mais dans tous les cas, le don d’organe pose la question du consentement.
Que le consentement soit présumé ou qu’il soit explicite, c’est sur le principe de solidarité collective que repose et reposera toujours l’acceptation du don d’organes, que ce soit celui d’un donneur vivant ou celui d’une personne décédée. Aussi, quelles que soient les modalités et les règlementations, l’enjeu est aujourd’hui de développer chez tout un chacun cette culture de la solidarité ou, plus exactement, de faire émerger une capacité à la solidarité qui, l’expérience le montre, est présente au cœur de toute personne.
Merci à Plussulien et à son Maire, Gilles Thomas, d’avoir ouvert une nouvelle route sur le chemin de la solidarité humaine et de la fraternité.